Le Détroit de la faim
Le Détroit de la faim affiche

(飢餓海峡)

1965

Réalisé par : Tomu Uchida

Avec : Rentaro Mikuni, Sachiko Hidari, Kōji Mitsui

Film fourni par Carlotta Films

Depuis 1919, la revue spécialisée Kinema Junpo observe et commente l’actualité du septième art japonais. L’héritage culturel du cinéma nippon est inestimable et rayonne dans le monde, pourtant peu de magazines lui sont dédiés sur l’archipel. Bien plus qu’une simple parution bimensuelle, Kinema Junpo est dès lors une véritable institution dans le pays et son aura dépasse largement les frontières. En 1999, à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire, le journal rassemblait ses collaborateurs passés et présents pour élaborer un classement des plus grands films japonais de tous les temps. Si sans surprise, Akira Kurosawa s’emparait de la première place pour ses Sept Samouraïs, le relativement méconnu en Occident Détroit de la faim, de Tomu Uchida, se glissait en troisième position, précédant même le grand Yasujirō Ozu

Maquillée en polar, l’imposante fresque sociale sortie en 1965 apparaît comme l’œuvre la plus emblématique de ce réalisateur malheureusement trop peu célébré hors de ses terres. Férocement révolté, le film livre un portrait au vitriol de la société japonaise de l’après-guerre, animé par un esprit de rébellion ouvertement proche des courants contestataires de gauche de cette époque trouble. Pourtant, l’orientation politique de Tomu Uchida n’a pas toujours été claire. Chantre du cinéma muet avant la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste a souvent oscillé entre révérences fortes faites au pouvoir en place, jusqu’à se compromettre dans des longs métrages de propagande, et regard compatissant sur la détresse des classes opprimées, souvent peu représentées à l’écran. Durant les conflits, le metteur en scène ne tourne presque pas, néanmoins, les historiens rapportent que lors d’un voyage dans une Chine meurtrie par l’occupation nippone, Tomu Uchida aurait manifesté son envie inassouvie de s’atteler à une grand film de guerre à la gloire de l’Empereur. La deuxième partie de sa carrière prend alors des allures de chemin de la rédemption. Dans un Japon frappé par une précarité effroyable, le réalisateur ne croit plus à un quelconque secours de la part des dirigeants. Selon lui, le peuple doit pleinement retrouver sa souveraineté et ses cris de douleur doivent être entendus. À travers une multitude d’œuvres, notamment un grand nombre de Jidai-geki confectionnés pour la Toei, il exprime un profond remord relatif à son aveuglement passé. Le Détroit de la faim est la manifestation la plus explicite de la repentance d’un artiste qui demande pardon et affirme ses idées nouvelles. En posant cette fois son regard sur l’Histoire récente de son pays et en faisant de ses héros des êtres condamnés à la pauvreté, victimes d’un carcan social qui les destine au malheur, Tomu Uchida se métamorphose en porte-voix d’une nation en pleine mutation mais toujours inégalitaire.

En 1947, un gigantesque typhon frappe le détroit qui sépare Hokkaido et Honshu, causant d’innombrables dégâts matériels, ainsi que le macabre naufrage d’un ferry qui entraîne la noyade de plusieurs centaines de victimes. Profitant du chaos, Inukai (Rentaro Mikuni) et deux de ses complices dévalisent et mettent à mort la famille d’un prêteur sur gages, avant de fuir en mer. Néanmoins, au cours de la traversée en pleine tempête, les sinistres associés du protagoniste périssent dans des circonstances obscures laissant penser à un meurtre. L’inspecteur vieillissant Yumisaka (Junzaburō Ban), seul convaincu de l’existence d’un troisième malfrat, se lance alors aux trousses de Inukai. Sa traque reste pourtant longtemps sans succès. Le bandit trouve refuge chez une toute jeune prostituée, Yae (Sachiko Hidari), qui oriente le policier vers une fausse piste. En offrant une forte somme d’argent à Yae avant son départ, Inukai fait sans le savoir un cadeau inespérée à son alliée de circonstance, qui peut ainsi éponger les dettes de sa famille et gagner Tokyo dans l’espoir d’une vie meilleure. Durant plus de 10 ans, Yae conserve le restant de son trésor et chérit le souvenir de son ancien amant bien que son destin ne s’améliore absolument pas dans la capitale japonaise. Lorsqu’elle reconnaît Inukai, devenu riche industriel sous un faux nom, dans un journal, elle part à sa rencontre pour lui témoigner sa gratitude. Mais alors que le passé se rappelle au protagoniste, il cède à ses pulsions primaires et assassine la pauvre femme, relançant malgré lui l’enquête après plus d’une décénnie.

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Avec Le Détroit de la faim, Tomu Uchida emprunte la grammaire du film noir pour poser un constat social froid sur son pays natal. Séparé par une ellipse de 10 ans exactement au milieu du long métrage, le récit offre la vision d’un Japon à deux visages, l’un profondément précaire, l’autre beaucoup plus moderne. Entre 1947 et 1957, l’archipel a connu une forte explosion économique qui a donné un nouvel élan à la nation. À l’extrême pauvreté des années d’après-guerre, marquées par l’occupation américaine, succède un redémarrage de la croissance particulièrement observable à partir de 1952. Comme si le saut temporel du film était un axe de symétrie, Le Détroit de la faim confronte la vision de paysage profondément dévasté, d’habitations en ruine et de citoyens en plein désarroi, à celle d’une nation désormais moderne, où les maisons ont retrouvées leur splendeur et leur majesté. En accompagnement implicite de la narration, les événements climatiques s’opposent également. Un dieu narquois violente la première partie de l’œuvre d’un typhon funeste et balaye souvent de pluie les décors ruraux, tandis qu’un soleil de plomb écrase la seconde partie, symbolisant une plénitude retrouvée. Pourtant, au-delà des apparences, la société japonaise reste divisée et les oubliés de la modernisation effrénée sont amenés à rappeler leur existence aux nouveaux riches. Des trombes d’eau accompagnaient la nuit partagée entre Inukai et Yae, et curieusement, malgré une canicule particulièrement affirmée, un orage ponctue inopinément leur macabre réunion. Sous le masque des apparences, la tempête gronde toujours et deux populations issues d’une même pauvreté mais au parcours opposé ne peuvent que se retrouver dans un cataclysme. Unis charnellement dans le passé, ils renouent dans le sang et la fureur, soulignés par des mouvements abrupts de la caméra de Tomu Uchida

La culpabilité de Inukai prolonge la peinture sociale d’un pays préalablement morcelé mais désormais en quête d’une nouvelle identité. Le Détroit de la faim conserve une forme d’empathie pour cet anti-héros qui a cédé à la délinquance par nécessité davantage que par facilité et qui est sans cesse rongé par les remords. Néanmoins, au moment où sort le film, la réintégration des anciens collaborateurs des années de guerre et des profiteurs de la précarité qui s’en est suivie est un vaste sujet de société au Japon. Parfois exonérés de toutes fautes, certains complices de méfaits ont retrouvé leur place, voire se sont enrichis, à l’instar de Inukai. Sa fortune s’est faite au prix du sang, pourtant elle a servi de socle à son ascension sociale. Le long métrage humanise cependant profondément son personnage principal en faisant de son déshonneur une part enfouie mais exprimée dans la haine, de sa psyché. L’homme ne peut vivre avec ses fautes profondes, il est voué à s’y confronter tôt ou tard, comme face à un tribunal de la morale allégorique. Il n’est pas innocent que la macabre catharsis de Inukai, symbolisée par ses pulsions assassines envers celle qui l’a jadis cachée, intervienne au moment de ses retrouvailles avec Yae. Tous deux se sont enfuis d’une ruralité qui les oppressait, mais leurs trajectoires ont différé radicalement. Si lui s’est enrichie grâce au fruit de son larcin, elle a été condamnée à rester à jamais prostituée, malgré ses tentatives éperdues de mener une existence moins éprouvante. Pour le parvenu, elle est un rappel insupportable de l’effroyable fatalité qui a continué de s’abattre sur les classes populaires, malgré l’essor économique du pays. Yae a été aussi bien privée de la dignité de son âme, illustrée dans Le Détroit de la faim lorsque les hommes de Tokyo la regardent avec un appétit sexuel ostensible, que celui du corps de par sa profession. Elle n’est qu’une enveloppe charnelle désincarnée malgré sa fidélité et ses qualités de cœur évidentes, une femme objet que Tomu Uchida confronte plusieurs fois symboliquement à un miroir. Une fois encore, le placement chronologique du film est hautement significatif. En 1957, le Japon interdit la prostitution et des milliers de semblables de Yae doivent soit trouver une reconversion que les institutions n’encadrent que très peu, soit continuer d’exercer leur métier devenu illégal dans le plus grand secret. L’existence d’un nombre incalculable de femmes auparavant discrètes devient une réalité pour une société partiellement aveuglée. Quatre ans avant Le Détroit de la faim, Kinuyo Tanaka évoquait d’ailleurs ouvertement ce problème dans La nuit des femmes, également disponible chez Carlotta Films. L’archipel pensait en avoir fini avec l’extrême précarité, les marchés noirs et la mainmise des Yakuza sur l’économie, montrée dans la première moitié du long métrage, pourtant les exclus reviennent hantés les nouveaux bourgeois. Les manifestations politiques de l’entame du récit et dans lesquelles se perd Yumisaka sont terminées, mais ça et là, quelques affiches continuent de parsemer le décors, témoignage plus taiseux d’une détresse sociale néanmoins toujours présente.

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La structure du polar qu’emprunte Le Détroit de la faim n’est alors qu’un masque, puisque l’homme n’est pas poussé à la transgression par pure malfaisance, mais bien par le spectre de diktats sociaux qui lui imposent de commettre l’irréparable pour s’extirper de sa condition précaire. La pauvreté a ignoblement privé Inukai de tout sentiment, elle lui a aliéné l’expression de sa sensibilité. Après des années de servitude qui ne lui ont même pas permis de subvenir aux besoins de sa famille, le protagoniste à été entraîné malgré lui dans une spirale de la criminalité qu’il n’a même pas initialement choisi. Il est délinquant de circonstance, pas de volonté. Ainsi, sa conscience du vol et du meurtre du prêteur sur gages au moment des faits n’est volontairement jamais prouvée dans le film, la possibilité qu’il ait été simplement spectateur impuissant est sans cesse réaffirmée. Seul le meurtre de Yae est avéré, comme si la résurgence de son passé était le pire outrage qui pouvait lui être fait, l’ultime épreuve face à laquelle son âme constamment torturée finit par céder. L’enquête policière se transforme en pur film noir dans lequel la moralité n’est plus clairement définie et dans lequel le jugement final est remis entre les mains du spectateur. Puisque certains flashbacks distillés dans l’entame du Détroit de la faim se révèlent être finalement faux, il appartient à chacun de se faire sa propre opinion sur la véracité de ceux qui illustrent la confession de Inukai. Le libre arbitre du public ouvre le récit à des considérations plus larges, invite à se demander si l’important est la vérité ou si le simple fait que le protagoniste ait pu effectivement être victime de ses origines suffit à donner raison à la mise en accusation sociale de Tomu Uchida. Dans la douleur, Inukai est un vecteur d’humanité, peut-être même le personnage le plus fragile, presque en complète opposition avec l’image donnée de la police. Le protagoniste est friable de ses erreurs, tandis que la plupart des inspecteurs qui émaillent la seconde partie du film sont froids et méthodiques, voire accusateurs désincarnés, émanations d’une réponse arbitraire de l’État. Inukai doit payer pour son crime, mais aucune circonstances atténuantes ne lui sera offertes, malgré l’évidence de sa détresse. Ainsi, les discussions des policiers suite à l’interrogatoire ne portent presque jamais sur ses motivations, mais uniquement sur la stratégie à adopter pour le faire craquer. L’inspecteur en chef est un temps perçu comme un symbole de sagesse qui exécute à l’écran les rituels ancestraux de la cérémonie du thé, mais la balance de la justice refuse l’équilibre. Puisque Inukai n’est pas innocent, il est forcément coupable. Seul Yumisaka semble partiellement attendrit par le récit de celui qu’il a poursuivi pendant 10 ans et est par ailleurs dépeint dans son intimité. Les autres policiers ne sont que fonctionnaires, le vieil inspecteur est également père de famille. Les preuves matérielles le poussent à poursuivre son investigations, mais son obsession profonde est relative aux raisons qui ont poussé Inukai à commettre l’irréparable. Si tous veulent savoir si l’homme d’affaire est meurtrier, lui veut découvrir pourquoi, rendant sa quête plus vertueuse.

En faisant de Yumisaka le protagoniste le plus âgé du film et en lui adjoignant l’aide d’un inspecteur beaucoup plus jeune que le reste des personnages dans seconde moitié du récit, interprété par Ken Takakura, Le Détroit de la faim illustre la réflexion perpétuelle de Tomu Uchida sur le temps qui passe et sur sa tentative fructueuse de livrer le portrait d’une génération sacrifiée par les privations de l’après-guerre. Le vieux policier épouse souvent le rôle de père compatissant, même s’il tente d’arrêter Inukai, et devient le seul homme apte à comprendre que sa proie est une victime des effroyables conditions sociales de son ère, tandis que son homologue des forces de l’ordre est incapable de percevoir la détresse des parias de la fin des années 1940. Entre une figure patriarcale désemparée et une descendance métaphorique aveugle, Inukai et Yae sont les sacrifiés de l’Histoire, ceux qui ont payé pour les fautes morales de leur aïeux mais qu’un Japon moderne refuse d’admettre dans sa recomposition nationale. La volonté de faire des deux personnages des enfants modèles, financièrement à l’aide de leurs parents mais pourtant victimisés par des conditions de vie délétères, prive Le Détroit de la faim de toute notion de justice spirituelle. Leur futur est ainsi constamment remis en question, voire refusé ouvertement. La jeune femme n’a jamais pu s’extirper d’un destin éprouvant, son ancien amant à lui réussi un temps à se bâtir un monde idyllique, mais le spectre de ses crimes revient le hanter et fait voler en éclat son palais de glace. Pour eux le temps s’est figé, l’ellipse de dix ans n’est qu’une parenthèse durant laquelle ils ont vécu en sursis, avant que les morts ne ressurgissent des limbes de l’Histoire pour les juger. Le papier d’un journal sert ainsi à Yae pour dissimuler son butin, et c’est également la vue d’un quotidien qui rappelle à elle l’existence de Inukai, comme si l’inexorable course en avant du temps destinait les deux amants maudits à se réunir à nouveau pour affronter leurs démons. Revenus d’outre-tombe, les fantômes ont une voix, clairement audible dans la première partie du récit, lorsqu’une divinatrice de la campagne de Honshu prétend faire parler les défunts dans une séance de transe chaotique. L’âme des vivants se heurte à celle des disparus, sans cesse omniprésents. Au rythme d’innombrables flashbacks qui torturent la structure narrative du film, les secrets de l’Histoire se déterrent. Inukai pensait avoir à jamais supprimé les traces de ses crimes passés mais les cendres du bateau qui lui a permis de traverser le détroit et qui ont été conservées par Yumisaka le font définitivement vaciller lors de l’interrogatoire. Le parvenu redevient l’être violenté par une vie d’épreuves.

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Néanmoins, si les hommes sont par nature friables et leur justice imparfaite, une mystique propre à la terre et aux forces élémentaires accompagne la déchéance propre au Détroit de la faim, sans jamais être plus vertueuse. La sinistre épopée s’esquisse sous le regard d’un Dieu malfaisant qui laisse les êtres sombrés dans les abîmes. L’eau du bras de mer qui sépare Hokkaido et Honshu est un tombeau pour les centaines d’anonymes morts dans le naufrage du ferry, mais également pour les complices de Inukai, pour Yae, et dans les dernières secondes du film pour le protagoniste du film. Les âmes au seuil du trépas voient leur triste sort confié aux tumultes des vagues en fureur, dévoreuses maléfiques des corps. Telle une obscure prémonition de l’enfer qui frappe le protagoniste du film durant tout le récit, les flammes qui pourlèchent la maison du prêteur sur gages dans l’entame du long métrage s’étendent quant à elle à toute une ville, laissant à penser que le crime originel a pour toujours vicié une société qui doit désormais se rebâtir dans la douleur. Une présence supérieure associée à la nature contemple la chute des hommes, et se voit clairement matérialisée sous les contours du mont Effroi, la montagne aux oracles venus de temps reculés, qui semble pleurer selon les mots de Yae, lorsqu’une pluie diluvienne s’abat sur elle. La récurrence de scènes citadines, mais également de très nombreuses séquences montrant des trains, distillent l’idée que l’humain s’est détourné de l’autorité divine propre à la nature pour s’abriter dans un monde modernisé, pourtant, la mystique qu’il a corrompue des ses crimes se rappelle à Inukai. Tel un Charron qui guide les âmes des morts, Yumisaka psalmodie régulièrement des prières bouddhistes et en devient l’unique trait d’union entre le divin et l’humain. 

Le polar n’est alors qu’une grammaire cinématographique qui sert de support à un conte moral beaucoup plus dense. L’inspecteur de police vecteur d’une parole sacrée est vieillissant, visiblement malade, mais dans un dernier souffle, il impose son jugement, aussi accusateur que compatissant. Les dieux agonisent mais se rappellent aux hommes. La condamnation de Inukai est d’ailleurs spirituelle avant d’être physique. Son extrême contrition durant toute la première partie du Détroit de la faim et sa volonté de rédemption contribuent à l’humaniser. Il n’est coupable que d’avoir profité d’un bien mal acquis, avant d’être poussé dans ses derniers retranchements lorsqu’il constate que la fortune qu’il a fait fructifier n’a apporté aucun réconfort à Yae. L’argent d’un même larcin n’est pas garant de l’ascension sociale, les carcans d’une société codifiée dictent le destin davantage que la volonté propre des êtres. En offrant une liasse de billets à son ancienne amante, Inukai l’a enchaîné malgré lui à une déférence totale, devenant tyran implicite sans le vouloir ni le savoir. Les protagonistes sont les artisans de leur propre déchéance, leur culpabilité est un poids constamment omniprésent qui pave leur route vers un enfer évoquée par la divinatrice du mont Effroi. “Celui qui a franchi la rivière de l’autre-monde ne peut pas revenir en arrière” dit l’oracle. Inukai a traversé le détroit, il ne pourra plus jamais retrouver son innocence, retourner vers Hokkaido est une condamnation à mort allégorique et concrète.

Le Détroit de la faim n’a pas usurpé sa réputation. À mi-chemin entre le polar hypnotisant et le conte moral saisissant de profondeur, le long métrage livre un portrait désenchanté d’une société nippone encore gangrénée par ses démons. Un bijou.

Le Détroit de la faim est disponible en Blu-ray chez Carlotta Films, avec en bonus : 

  • Du passé vers l’avenir : L’auteur et programmateur britannique Jasper Sharp, spécialiste du cinéma japonais, revient sur l’importance de ce chef-d’œuvre « résolument moderne » de Tomu Uchida tout en explorant la filmographie du cinéaste et de ses acteurs principaux.

Nicolas Marquis

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