Sombre regard
En 2014, le cinéaste chinois Diao Yinan créait la sensation au Festival de Berlin en raflant l’Ours d’or pour son long métrage Black Coal. Jusqu’alors essentiellement connu dans ses contrées, le metteur en scène explose sur la scène internationale et s’impose comme nouveau chantre du film noir. Comme il le confie au journal Libération, Diao Yinan s’empare de cette grammaire cinématographique codifiée pour paradoxalement y trouver un espace d’expression propice à tous les excès. Si son œuvre peut sembler froide comme la glace, voire légèrement austère, sous la neige omniprésente à l’écran se dessine lentement une vision désabusée de la Chine contemporaine.
Dans le silence de la neige
Au cœur de l’intrigue, les corps à l’agonie sont éprouvés par la caméra sanglante de Diao Yinan. En 1999, les morceaux du même cadavre découpé d’une victime anonyme sont retrouvés dans de multiples usines de charbon de Mandchourie. Remontant la maigre piste qui s’offre à lui, l’inspecteur Zhang (Liao Fan) identifie rapidement deux suspects, mais leur interpellation tourne au bain de sang. Plusieurs collègues de l’enquêteur et les prévenus trouvent la mort pendant la tragique arrestation. Cinq ans plus tard, Zhang est un homme brisé et alcoolique, ayant désormais quitté les forces de l’ordre. Néanmoins, il collabore à nouveau avec la police lorsque de mystérieux crimes sont commis, suivant le même modus operandi que par le passé.
Étude mortifère
Pour disséquer le polar froid de Diao Yinan et poser un regard analytique sur l’œuvre, Nicolas vous propose son autopsie du film, au gré de ses réflexions. Entre regard acerbe sur l’intrigue, évocations de visuels, mais aussi contextualisation avec le reste de la carrière du réalisateur, notamment avec Le Lac aux oies sauvages que notre Réfracteur a préalablement abordé à l’écrit sur notre site, plongez dans le monde désenchanté d’un auteur unique.
En complément de cette pastille, vous pouvez retrouvez l’article sur Le Lac aux oies sauvages sur le site : https://lesrefracteurs.fr/le-lac-aux-oies-sauvages/
L’entretien accordé par Diao Yinan à Libération à l’occasion de la sortie de Black Coal : https://www.liberation.fr/cinema/2014/06/10/je-filme-du-cote-des-perdants-de-la-societe-chinoise_1037674/
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Le générique de l’émission a été composé gracieusement par le groupe Moreovertime. Penchez vous sur leur Spotify : https://open.spotify.com/artist/4Z6Qgc5c4U9LiK3D0n0PAg
À très bientôt pour davantage d’aventures cinéphiliques !
