Article : Traîné sur le Bitume
Traîné sur le bitume affiche

(Dragged Across Concrete)

2018

Réalisé par : S. Craig Zahler

Avec : Mel Gibson, Vince Vaughn, Tory Kittles

La méthode Zahler

Bourreau de travail au style vénéneux et sanglant, S. Craig Zahler n’a eu besoin que de trois longs métrages pour griffer le monde du septième art de son goût exacerbé pour l’hémoglobine et la torture morale. Scénariste, réalisateur, directeur de la photographie mais aussi écrivain et musicien, le gamin de Miami biberonné aux séries télévisées des années 1970 et 1980 s’épanouit aujourd’hui dans le monde du cinéma bis, offrant une esthétique sophistiquée et une écriture élaborée à ses personnages en perdition. Après l’éprouvant western Bone Tomahawk en 2015 et l’explosif drame carcéral Section 99 en 2017, le metteur en scène prolifique épouse le registre du polar désenchanté avec Traîné sur le Bitume en 2018, manifestation de son amour profond pour les fictions criminelles qui ont bercé son enfance. Seulement 3 ans séparent la première et la dernière réalisation en date de S. Craig Zahler, pourtant le cinéaste prolifique n’a eu de cesse de gratter le papier de sa plume, se targuant d’avoir livré entre-temps pas moins de quatre romans et neuf scénarios. L’infatigable auteur crée pour exister, mille idées transitent par son esprit insatiable, il retranscrit à l’écran ou dans ses nouvelles des dizaines de destins désabusés, presque toujours en proie aux tragédies et à la violence. S. Craig Zahler se distingue de ses pairs réalisateurs et scénaristes par l’extrême méticulosité dont il fait preuve au moment de l’élaboration de ses scripts. Selon le metteur en scène, presque tout est déjà présent dans ses scénarios, qui sont “des cibles sur lesquelles il tire ses flèches au moment du tournage”. Peu de place est ainsi consacrée à l’improvisation dans ses films qui reposent sur une partition soigneusement composée, sur laquelle les acteurs n’ont plus qu’à jouer leurs accords. Si les dialogues sont parfois affinés huit à douze fois avant la captation d’une scène, S. Craig Zahler invite ses acteurs à faire preuve de retenue et à exprimer les émotions de leurs personnages avec un minimalisme qui dépareille des grandes effusions de sang exubérantes et omniprésentes. L’extrême perfectionnisme de ses œuvres est avant tout le fruit d’un travail d’écriture savant.

Craig écrit comme un romancier. Il écrit ses scénarios comme des romans, ils sont très longs, et probablement plus denses que les scénarios habituels. Cette qualité littéraire est appréciable. C’est poétique, la lecture est agréable. On s’attache vraiment aux personnages et on peut voir tout le film avant même de tourner

Dallas Sonnier, producteur de Traîné sur le Bitume, propos extraits du making-of du film.

Adepte du contrôle total sur ses longs métrages, le réalisateur demande à ses financiers une marge de manœuvre absolue, que Dallas Sonnier décrit comme un bac à sable dans lequel S. Craig Zahler peut construire son château. L’auteur veut retrouver derrière la caméra l’extase de la page blanche et le champ infini des possibles qui s’offrent à lui. Il noue dès lors des relations de confiance avec l’équipe qui l’entoure, qu’ils soient techniciens ou acteurs. Traîné sur le Bitume marque ainsi la réunion entre le réalisateur et Vince Vaughn après le tournage compliqué de Section 99, au cours duquel le metteur en scène a néanmoins pu se lier d’amitié avec un comédien dont il apprécie le sens de la mesure dans ses rares rôles dramatiques et le tempo particulier de sa diction. Cette même recherche de la sobriété dans le jeu réunit S. Craig Zahler et Mel Gibson dans ce nouveau film. Camarade de Vince Vaughn à la ville comme à la scène, Mel Gibson ne tarit pas de comparaisons élogieuses pour décrire le travail du cinéaste. S. Craig Zahler partage selon lui un esprit commun avec Don Siegel, Sam Peckinpah ou encore John Boorman, autant d’artistes que le réalisateur révère. Unis par le respect profond porté au travail du metteur en scène, la dynamique du binôme de policiers au centre de l’intrigue de Traîné sur le Bitume est cimentée par la complicité que partagent les deux comédiens. Incarnant quant à lui un petit truand sans envergure mais à l’intelligence certaine, Tory Kittles, principalement connu pour ses rôles à la télévision, est pour sa part choisi selon un désir d’authenticité voulu par le cinéaste. Pour camper la contrepartie du tandem d’inspecteurs déchus, l’autre face d’une même pièce, S. Craig Zahler est séduit par le passé de l’acteur, qui confie avoir connu dans son enfance des gens similaires au rôle qu’il joue à l’écran, des hommes poussés à bout sur le chemin de l’illégalité par le devoir familial.

Traîné sur le bitume illu 1
Vince Vaughn et Mel Gibson

Traîné sur le Bitume fait donc se croiser les trajectoires des deux agents de police Brett Ridgeman (Mel Gibson) et Anthony Lurasetti (Vince Vaughn), mis à pied après une interpellation musclée, et Henry Jones (Tory Kittles), détenu tout juste sorti de prison, contraint d’accepter de participer à un braquage de banque dirigé par un malfrat sanguinaire pour sortir les siens de la misère. En traquant le commanditaire du casse à venir, les deux détectives pensent pouvoir mettre la main sur une somme significative d’argent qui améliorera leur quotidien, mais ils ignorent qu’ils s’engagent dans une plongée au coeur de la violence, alors qu’ils pistent leur proie au moment de l’attaque de la banque et dans la longue filature qui s’en suit, jusqu’à la planque où se dénouent tous les drames.

À qui profite le crime ?

Aux hommes aux abois, en quête d’argent, Traîné sur le Bitume offre avant tout un contexte social et émotionnel qui justifie leurs transgressions. Les lingots dérobés ne semblent jamais être la convoitise d’une tentation vénale pour les protagonistes, mais davantage une réponse à un extrême besoin, voire une revendication légitime, exposée sans faux-semblants dans deux séquences du quotidien de Henry et Ridgeman, qui se dévoilent à quelques minutes d’intervalle. En baignant ces deux scènes d’apparence triviale d’un même mélange de pénombre et d’éclairage électrique sordide, S. Craig Zahler enjoint dans un sentier de perdition similaire malfrat et détective. Le vol est pour tous deux un ultime recours, une solution de la dernière chance, une nécessité justifiée par l’affect que fait naître le réalisateur dans le cœur du spectateur pour ces êtres à la dérive, prisonniers d’un devoir familial exigeant. Dans une curieuse inversion morale, le dollar prime sur la vie humaine, permettant ainsi au film de poser un regard sans pudeur sur une société en plein naufrage. Ridgeman a dédié sa vie à son badge, et pourtant il n’en a tiré aucune récompense, pas même celle du confort le plus sommaire. Henry semble quant à lui profondément bienveillant auprès de son frère handicapé, mais à sa sortie de détention, il ne fait qu’affronter un monde en pleine déliquescence. Traîné sur le Bitume est en ce sens une pure réinterprétation de la grammaire du film noir, parsemée de touches d’humour cinglant et habité par un esprit cynique assumé. Répétée deux fois dans le film, une invitation à donner la priorité à la survie plutôt qu’au butin est ainsi prononcée par un des malfaiteurs cruels, comme si les héros de Traîné sur le Bitume avaient pour leur part déjà fait le deuil d’idéaux désuets.

Faites passer votre vie avant l’argent

Lorentz Vogelmann
Traîné sur le Bitume illu 2

Scène pivot du long métrage, intervenant presque parfaitement à sa moitié, la rupture totale de la continuité du film qui quitte flics et voyous pour montrer un instantané de la vie d’une banquière torturée par son devoir de nouvelle mère mais forcée de regagner son travail pour subvenir aux besoins de sa famille, épouse la même décrépitude des valeurs morales. En poursuivant un salaire nécessaire au détriment de son rôle maternel, l’employée se retrouve prise dans le maelstrom des trajectoires mortifères, plongée dans un chaos de chair qui la mène elle aussi à sa propre déchéance. S. Craig Zahler trouve une nouvelle perspective, une couleur supplémentaire sur sa palette, mais il peint une même toile de l’agonie, un grand nexus macabre. Les personnages sont au centre de tout, des figures omniprésentes dans des plans le plus souvent fixes, qui ne se résignent à bouger que pour suivre les mouvements des protagonistes, selon une règle cinématographique clinique qui n’autorise aucune captation caméra à l’épaule.

Si Traîné sur le Bitume entretient un temps le mirage d’un vol sans victime, le film confronte progressivement les tristes héros à la violence physique, opposée à leur rêve d’argent facile. En développant la notion de mérite sans cesse répétée dans le texte et en faisant de Ridgeman et Lurasetti des martyrs désavoués d’une hiérarchie inflexible, le long métrage crée un sentiment d’adhésion pour deux policiers pourtant présentés en introduction comme défaillants. 

Notre compétence nous donne le droit à une juste récompense

Ridgeman

La violence froide dont ils font preuve en entame du long métrage semble ainsi être négligeable au vu de leurs résultats, déjouant ainsi l’à-priori éthique du spectateur. Pourtant, aux rêveurs d’une compensation pécuniaire légitime, à laquelle Henry aspire aussi, Traîné sur le Bitume ne cesse jamais de répondre par la mort et par l’extrême torture des corps de victimes qui s’amoncellent. Il n’existe point de délit sans vies perdues et ce sont autant les viscères que les grands idéaux qui sont traînés sur le bitume, comme l’évoque le titre du long métrage. Sur un chemin de croix tortueux, suivi au long de la route qui mène les personnages à l’impasse de leur calvaire, les liens fraternels sont éprouvés autant que les corps. Tandems de policiers ou de malfrats, complété par l’ami d’enfance de Henry qui se joint au braquage, sont invités à faire soustraction de toute forme de déguisement pour affronter une réalité délétère.

Dans l’acte final de Traîné sur le Bitume, sorte d’ultime bout de route éclairé comme une scène de théâtre, telle une tragédie sordide, les prédateurs sont réunis et s’affrontent autant par les coups de feu que par leur vertu morale. Le film confronte les lions et ceux qui entendent les chasser, comme le montre plus tôt un jeu vidéo auquel Henry joue avec son frère, métaphore cinématographique reprise en conclusion du long métrage. La méticulosité totale des deux inspecteurs, manifestée par leur habileté arme en main et par la sophistication de leurs échanges verbaux, est mise à mal, réduite à néant par l’improbabilité du chemin qui les conduit au sacrifice. Si le professionnalisme de Ridgeman est une certitude, le film ne cesse jamais de déjouer ses prédictions. Le policier pose des probabilités, exprimées en pourcentage, sur toutes les inconnues de son périple, et malgré l’aura héroïque attachée à Mel Gibson, S. Craig Zahler s’amuse avec une pointe d’esprit mutin à contredire chacune de ces prophéties. Dans les ondulations du trafic routier, gardien de la paix comme truand s’aventurent dans un terrain de vaste inconnu, un espace de jeu pour le réalisateur qui tente de démultiplier les improbabilités pour toujours s’aventurer plus en avant vers l’épreuve du sang, des larmes et de la décrépitude.

Le mal absolu que Henry, Ridgeman et Lurasetti doivent affronter n’a ainsi pas de visage, il n’est presque qu’un concept, une faucheuse encagoulée et tout de noir vêtue, prompte à abattre ses cibles sans une once de compassion. Ces deux figures anonymes n’ont même pas de voix, elles ne s’expriment qu’à travers un enregistrement sur cassette, comme des échos sortis d’outre-tombe. Leur vice s’éprouve à l’écran avec une grande froideur, sans aucune forme de bravade artistique de la part de S. Craig Zahler. Au contraire, le cinéaste dépeint la violence sous son caractère le plus froid et le plus aléatoire, faisant des inévitables coups de feu d’autant plus de points finaux aux interventions de ces énigmatiques personnages. Si le spectateur sait tout de la vie des protagonistes, jusqu’à leur plus stricte intimité affective, il ignore jusqu’aux traits de ces incarnations de la sauvagerie épurée de tout artifice. Les mystérieux antagonistes ne partagent même pas le costume de Henry et de son ami d’enfance, ils sont défaits de toute identité, réduit au rôle de simples incarnations anonymes de la barbarie qui frappe les plus faibles et les personnages avec lesquels le public noue l’affect le plus pur. À l’envie de s’attacher aux protagonistes, Traîné sur le Bitume oppose l’immoralité la plus pure.

La collision de deux mondes

Initialement montrés en disharmonie totale, le monde policier et celui de la délinquance finissent par se confondre à mesure que le film tisse sa toile d’araignée perverse et sordide. Porteurs de répliques marquées par une forme ouverte de racisme et par une proportion à la violence, Ridgeman et Lurasetti sont d’apparence exclus d’un mode de vie illégal qu’ils semblent répudier. Pourtant, à mesure que l’intrigue les plonge dans la criminalité, S. Craig Zahler apporte un souffle d’ironie à son long métrage en confondant par le visuel et par le son les figures iconiques de Ridgeman et de Henry. Inspecteurs et malfrat souffrent d’une même peine, leur trajectoire est analogue, leur sacrifice similaire. La couleur de la peau s’échange ainsi au bénéfice du braquage, tandis que Henry et son ami d’enfance se maquillent leur peau noire en blanc, et tandis que Ridgeman et Lurasetti recouvrent leurs visages d’un masque sombre. À travers les choix de cadrage opérés, Traîné sur le Bitume confond encore davantage les personnages incarnés par Mel Gibson et Tory Kittles, tous deux montrés successivement dans un plan resserré, sur le siège passager de leur véhicule respectif, alors qu’ils confient leur peine à leur partenaire. Les dialogues qui font toute la saveur du film s’assemblent aussi lors de la route vers l’ultime destination, alors que voleurs puis agents des forces de l’ordre répètent dans le même ordre les détritus à éviter sur le chemin sombre, avec exactement le même vocabulaire. L’échange entre les deux univers se fait même plus explicite en confrontant braqueurs de banques en uniforme et inspecteurs en civil. Autre obsession de S. Craig Zahler, la musique qu’il compose lui-même réunit une ultime fois Ridgeman et Henry, au crépuscule de leur parcours, alors qu’une même chanson résonne dans leur deux voitures différentes. Une volonté certaine du cinéaste, qui fait ici emploi d’un des rares artifices de mise en scène qu’il s’autorise, des sonorités diégétique alors que Traîné sur le Bitume est dépourvu de toute musique d’ambiance. La frontière entre voyous et agents des force de l’ordre qui semblait si ostensible au début de l’épopée criminelle finit par totalement se brouiller, jusqu’à ce que les victimes du récit reposent côte à côte, dans des sépultures de fortune. Le mimétisme devient total.

Cette envie de S. Craig Zahler répond à son ambition profonde de faire des films aux personnages moralement ambigus, de “laisser respirer ses protagonistes”, de ne pas les excuser mais simplement de les laisser vivre selon leur code d’honneur défaillant. Ridgeman n’est pas un héros, il est un homme éprouvé par la vie, qui accepte finalement d’appliquer son savoir-faire de policier dans un but illicite, devant l’abandon de sa hiérarchie. Traîné sur le Bitume esquisse un contraste entre l’entame du film, où l’application de la loi est contestable et punie, et l’aspiration du spectateur à voir Ridgeman récompensé en conclusion du film, alors qu’il a désormais tout d’un délinquant. Plusieurs fois, le long métrage offre aux deux policiers la possibilité de dénoncer le braquage par radio, et Lurasetti harangue même son partenaire de le faire dans un combat éthique clairement illustré par le verbe. Néanmoins, l’accélération progressive de la cadence de Traîné sur le Bitume emporte dans son tourbillon toutes les bonnes volontés. Le rythme des images s’accélère, le montage devient effréné. D’abord lent en entame, il impose à l’écran des plans brefs et saccadés dans l’impasse où la mort s’impose. S. Craig Zahler, batteur amateur, est obsédé par cette recherche du tempo adéquat, jusque dans le jeu de ses acteurs. Il cherche à installer un faux rythme, brisé subrepticement par une percussion sonore : un coup de feu, un coup sur le tableau de bord d’une voiture, ou une rupture formelle dans le rythme des dialogues pour imposer un mot cinglant.

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Tory Kittles

Outre la frontière progressivement perdue entre criminalité et méthodes policières, Traîné sur le Bitume impose au spectateur un jeu de disparités entre Ridgeman, homme de l’ancienne génération, et ses vis-à-vis, tous encore aspirant à un avenir qui menace de se dérober à eux. Jusque dans les choix des armes associées à chaque personnage, le film ne cesse jamais de nous rappeler que le personnage joué par Mel Gibson est un reliquat de la vieille école, revolver en main. L’officier de police est dépassé par le monde qui l’entoure, inconscient que ses interpellations musclées peuvent être filmées par des anonymes, alors que “l’œil numérique est partout” selon les mots de son supérieur, dans une Amérique secouée par les affaires documentées de bavures policières. Traîné sur le Bitume est une vision d’un protagoniste du passé, dans un pays qui a vécu de véritables images chocs au moment de la sortie du film. Ainsi, si le vol est une manière d’entrevoir un avenir meilleur pour Lurasetti et Henry, l’illégalité à laquelle aspire Ridgeman est avant tout un biais pour soigner une vie déjà vécue, mais absente de toute forme de récompense. Sa fidélité aux forces de l’ordre l’a condamné à la misère.

Dans un mois je vais avoir 60 ans. Je suis au même grade que lorsque j’en avais 27. Pendant des années, j’ai cru que la qualité de mon travail me donnerait enfin ce que je méritais. Mais je ne fais pas de politique, je ne change pas de méthode. Or, cette merde est plus importante qu’un travail sérieux et honnête […] J’étais un policier avec le sens du devoir. Aujourd’hui je ne suis qu’un pauvre gars de 60 ans.

Ridgeman

Jusque dans le choix des décors, Traîné sur le Bitume confronte le monde métallique du commissariat où repose l’autorité, ou celui de la banque où dort l’argent des plus fortunés, à un monde de la déliquescence que doivent arpenter Ridgeman et Henry. À la recherche de la juste lumière, S. Craig Zahler joue de la disparité entre un éclairage clinique dans les lieux de pouvoir et des nuances plus sombres dans les appartements ténébreux. D’un jaune saumâtre purulent, il illumine les appartements glauques et ressuscite cette nuance chromatique dans l’impasse où s’affrontent policiers corrompus et malfrats. Si les lingots reposent dans un cadre aseptisé, c’est bien dans un charnier qu’ils sont finalement échangés, dans les ténèbres où louvoient les truands, où s’affrontent les fauves par appât du gain. Du rutilant, Traîné sur le Bitume passe au Pulp léthifère, baisse le rideau là où viennent mourir les voitures délabrées et les hommes défaits de toute vertu. Aucune morale ne subsiste au terme des affrontements, seule règne la loi du plus fort et du plus malin.

EN BREF:

Traîné sur le Bitume est un film à combustion lente, qui joue de la dichotomie entre son approche sobre et ses explosions de colère fulgurantes. Un spectacle haletant, à bout de nerfs.

Traîné sur le Bitume est disponible en Blu-ray et DVD chez Metropolitan, avec en bonus : 

  • Un making-of en trois parties
  • Un clip sur les conflits moraux propres au film et au cinéma en général
Traîné sur le Bitume boite

Nicolas Marquis

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