réalisé par: Maxime Sanchez
À découvrir (gratuitement) dans le cadre du festival « Vision d’Histoire » au cinéma « Caroussel » de Verdun, le samedi 17 octobre 2020 à 14h
C’est une toute première pour vos Réfracteurs puisqu’on évoque aujourd’hui un court-métrage: “Maginot”. Présenté lui aussi à Verdun dans le cadre du festival “Vision d’Histoire”, on s’est penché sur cette oeuvre avec notre regard critique habituel. Vous comprendrez que notre article soit forcément plus court que d’habitude, puisqu’on évoque un film de moins de dix minutes, mais qui nous a pourtant interpellés.
Moselle, 1941: deux hommes courent en pleine nuit, poursuivis par des soldats allemands. Ensemble, ils vont essayer de traverser la ligne Maginot, devenue allemande, pour rejoindre la résistance.
En premier lieu, l’utilisation des lumières nous a marqué. Le court-métrage joue habilement de la pénombre ambiante. Seules les lampes torche, la lune et les tirs ennemis offrent une source lumineuse mais pourtant l’ensemble reste très lisible. Un sentiment d’oppression supplémentaire dans cette course-poursuite.
Le son lui aussi se fait habilement pesant. Les respirations saccadées des deux protagonistes occupent le champ sonore dans des brefs instants plus posés, alors qu’au plus fort de la poursuite aboiements, sirènes, coups de feu et vociférations allemandes se superposent. Une façon là aussi de nous maintenir sous pression.
Le court se veut au plus proche de ses personnages: des cadres simples et classiques mais indéniablement appropriés à cette séquence stressante. On vit avec ces deux personnages cette folle évasion et les rebondissements qui ponctuent le film sont logiques, sans forcer.
Une cohésion qui se retrouve également dans le montage: s’il se veut légèrement académique, il ne dénote pas et ne commet aucune erreur majeure. Il participe lui aussi à la mission première de “Maginot”: vous immerger dans cette escapade où la vie et la mort se tutoient.