Mais où est donc passée la 7ème compagnie?
On a retrouvé la 7ème compagnie
1973-1975
réalisé par: Robert Lamoureux
avec: Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Aldo Maccione
À découvrir dans le cadre du festival « Vision d’Histoire » au cinéma « Caroussel » de Verdun, le dimanche 18 octobre 2020 à 14h et 16h.
La séance “choix du public” du festival “Vision d’Histoire” nous propose de voir (ou revoir et revoir et encore revoir) deux classiques du cinéma français, deux des films de la trilogie “7ème compagnie”. On s’est donc plongé (replongé pour la 107ème fois pour moi) dans ces deux films cultes, le troisième ayant été passé à la trappe. Il y a donc “Mais où est donc passé la 7ème compagnie?”, sorti en 1973, et “On a retrouvé la 7ème compagnie”, sorti en 1975. Autant dire qu’ils commencent à dater, et pourtant, ils n’ont pas du tout mal vieilli et on prend du plaisir à regarder les aventures de la 7ème compagnie et de leurs “copains” allemands.
Le pitch déjà: rien de bien compliqué, on est en 1940, dans une France occupée, et la 7ème compagnie se réfugie dans les bois mais se retrouve pris en embuscade par les Allemands. 3 hommes partis en éclaireurs s’échappent et se retrouvent livrés à eux-mêmes. Ca, c’est pour le premier. Ensuite, ils retrouvent donc la 7ème compagnie mais ils se font de nouveau capturer. Tout le monde est donc prisonnier dans un château, où ils vont à nouveau tenter d’échapper aux Allemands.
On suit donc les péripéties de la 7ème compagnie, sans arrêt prisonnière, et surtout de ces 3 hommes: le sergent-chef Chaudard (Pierre Mondy), Pithivier (Jean Lefebvre) et Tassin (Aldo Maccione puis Henri Guybet, à la grande déception de Spike).
Si j’apprécie autant de revoir ces films, c’est par nostalgie et grâce à mes souvenirs d’enfance. Car quand j’étais gosse, j’en ai bavé! Mon grand-père étant un grand fan de ces comédies à la française et principalement des aventures de la 7ème compagnie, à chaque fois que la télé les rediffusait, on y avait le droit avec les frangins. Et à chaque fois, on passait un bon moment en famille, et on riait des gags du bataillon. Je ne vous cache pas qu’à l’époque, rire de cette période de l’Histoire me paraissait un peu étrange, mais un peu de légèreté, ça fait du bien. D’ailleurs, les Réfracteurs se demandaient si on sortait des films comme ça de nos jours, seraient-ils aussi bien accueillis? Ca tombe bien, on a un exemple récent avec Jojo Rabbit, et certains ont trouvé ça indécent. Pourtant, avec la 7ème compagnie, il faut avouer qu’il n’y a pas vraiment de fond et de morale. Ca reste une simple comédie. Bon ok, on nous montre que la guerre c’est quand même pas très cool, mais ça, on le savait déjà non? On retiendra tout de même que les collabos en prennent pour leur grade (sic). Et oui les gars, certains français n’hésitaient pas à filer un coup de main aux Allemands, sûrement par peur certes, mais ils n’étaient pas tous courageux et ça, les films le montrent bien. Petit pic également pour l’armée française au début du premier, balancé subtilement.
« La grande aventure »
Les films sont construits de façon linéaire, chronologique. Ce qui nous donne l’impression d’être parmi eux et nous rend plus impliqués dans l’histoire. On s’attache donc assez facilement aux trois compères, protagonistes principaux des films. Ils sont quand même un peu con-con mais on ne leur en veut pas. Après tout, ils sont là pour nous faire marrer et passer un bon moment. D’ailleurs, tout le monde est un peu con-con, et si l’armée agissait réellement comme ça, on aurait été bien mal barré!
Bon, parlons des gags. Clairement, ceux les plus potaches ne sont pas ceux qui nous ont fait le plus marrer. En fait, on apprécie plutôt les boutades plus subtiles, dans les dialogues. L’humour est beaucoup plus fin dans le premier que dans le second, ce qui fait que le second nous a fait plus rire, mais qu’on préfère quand même le premier, mieux construit et où on nous offre un peu d’émotion. La 7ème compagnie nous offre un comique de répétition, pourtant on ne s’en lasse pas et on esquisse toujours un sourire. Et encore aujourd’hui, ces phrases cultes restent, on les connaît par cœur et on les ressort à l’occasion.
Les films de la 7ème compagnie font quand même partie du patrimoine français, ne nous leurrons pas, et c’est souvent une tradition familiale. Si vous ne les avez pas encore vus, filez-donc les voir en famille, vous passerez forcément un moment agréable. Rien de plus, mais en ce moment, on en a bien besoin non?