Kids Corner: Asterix – Le secret de la potion magique
Asterix cover

2018

réalisé par: Alexandre AstierLouis Clichy

avec: Christian ClavierGuillaume BriatAlex Lutz

Alors que les journées du patrimoine battent leur plein, vos Réfracteurs s’interrogent: que se cache-t-il derrière le mot “patrimoine”? Pour beaucoup, on associe cette notion aux musées et monuments qui parsèment la France, mais cela n’inclut-il pas des choses plus abstraites comme les grandes oeuvres et les personnages de fiction typiquement de chez nous? Les misérables, Gaston Lagaffe, Germinal, Titeuf… Tout cela fait partie d’une mémoire collective qui définit notre pays, aussi opposés soient-ils. Mince, même “Joséphine, ange-gardien” pourrait rentrer dans cette catégorie. Et qui mieux qu’Astérix, l’irréductible gaulois, appartient à ce fameux patrimoine commun? On réfracte pour vous sa dernière aventure cinématographique, “Astérix – Le secret de la potion magique” façon Kid’s Corner avec l’aide comme toujours de notre mini-Réfractrice Tsuyu.

Ce nouveau film, réalisé par Alexandre Astier et Louis Clichy, s’ouvre sur un épineux problème. Alors qu’il récolte des ingrédients dans la forêt pour confectionner ses mixtures, Panoramix fait une bien vilaine chute. Diminué physiquement, le vieux druide décide qu’il est temps de passer le flambeau à un jeune disciple. Astérix, Obélix et leur amis vont donc parcourir la Gaule en quête d’un élève digne de Panoramix tandis que dans l’ombre, les romains et le sorcier maléfique Sulfurix tentent de découvrir le secret de la célèbre potion magique du village.

Toute la mythologie d’Astérix, nous adultes, nous la connaissons par coeur. C’est bien normal, nous avons été élevé avec, tout comme nos parents avant nous. Que ce soit à travers les bandes-dessinées ou les films, on a tous un jour ou l’autre connu les irréductibles et célébrissimes gaulois. Ce flambeau culturel, on le transmet aujourd’hui à nos enfants: c’est presque une responsabilité de faire connaître l’oeuvre des regrettés Uderzo et Goscinny. Charge à nous de nous appuyer sur les dernières itérations de ce personnage pour émerveiller nos bambins. Cette mission, “Astérix – Le secret de la potion magique” l’accomplit parfaitement au point de donner envie à Tsuyu de se pencher sur les premières aventures du gaulois.

Pour y parvenir, Astier et Clichy vont tout d’abord moderniser le graphisme. Si nous les vieux on a connu les films d’animation traditionnelle mettant en scène Astérix et ses amis, Tsuyu a approuvé ce parti pris d’adopter une 3D plus moderne. Pourtant, notre mini-Réfractrice, adepte des studio Ghibli, a l’habitude des procédés de réalisation plus anciens, mais cette volonté de nouveauté permet sans conteste à sa génération d’être plus impliquée. Une concession au temps qui passe: merde, on est vieux!

Asterix illu

« Gaulois Assemble! »

Ce qui se transmet par contre sans subir les outrages du temps, c’est le rire! Tous les habitants du célèbre village continuent d’émerveiller les enfants. De sourires en fous rires, Tsuyu a totalement adhéré à ces personnages intemporels. Quel plaisir de la voir se marrer devant la gourmandise d’Obélix, comme nous à son âge. Amusant aussi de la voir se rouler par terre devant les scènes musicales: les chansons amusantes étaient déjà présentes dans les films plus anciens d’Astérix. On se rappelle tous par exemple de “Quand l’appétit va, tout va” et cette volonté d’affirmer à nouveau des mélodies, certes ultra-modernisées là encore, permet de léguer encore plus facilement l’héritage d’Astérix.

Si Tsuyu connaissait le gaulois avant (malheureusement à cause de la disparition encore récente d’Uderzo), elle a eu un peu de mal à situer l’époque du récit dans le temps. “Le secret de la potion magique” n’est pas un documentaire évidemment, merci les Réfracteurs pour cette réflexion incroyable. Mais pourtant, en accompagnant légèrement sa curiosité enfantine,  Tsuyu a pu assimiler quelques éléments de l’Histoire de France qui enrichissent son bagage culturel: le nom de Gaule pour définir le territoire de l’époque, les invasions romaines, la place de l’Antiquité par rapport à notre époque…Tout ça, on a pu, nous les parents, lui permettre de mieux le comprendre grâce à un film pourtant versé totalement dans la rigolade.

Mais alors qu’on parle aujourd’hui de “patrimoine”, on a pu rapprocher également ce concept avec celui de “diversité” de la culture française. Les paysages qui évoluent tout au long de l’histoire ou les accents qui changent selon l’endroit où prend place l’action ont permis à Tsuyu de comprendre qu’il n’y a pas qu’une seule France mais qu’il en existe des visions totalement différentes en constante évolution selon les lieux et l’époque où l’on se place. Le patrimoine français ne cesse de s’enrichir au fil des époques et charge à nous d’encourager la curiosité de nos enfants en s’appuyant sur des oeuvres intemporelles comme les aventures d’Astérix.

La note de Tsuyu:

8000

On rit, on apprend, on s’émerveille et on partage avec nos enfants grâce à Astérix. Les irréductibles gaulois ne vieillissent pas, il se métamorphosent juste sans jamais trahir l’esprit originel délimité par Goscinny et Uderzo.

Nicolas Marquis

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